Le domaine

Dès le XVIème siècle les seigneuries voisines de Vaugaudry et du Plessis-Gerbault appartiennent déjà à la même famille, puisque les premiers seigneurs connus sont Jacques Pommier pour Vaugaudry et Jean Pommier pour le Plessis-Gerbault.

Au XVIIème siècle les deux seigneuries sont devenues la propriété d’une importante famille de magistrats établie à Chinon depuis le XVème siècle, les Dreux. En 1680, Anne Françoise Catherine, épouse de Philippe Dreux, maître des requêtes et conseiller du Roi, défraya la chronique pour ses relations avec le Duc de Richelieu et sa compromission dans l’affaire des poisons de « la Voisin ».

Après avoir appartenu à Pierre Herbelin, Commissaire des guerres, qui y décéda en 1820, l’ensemble fut la propriété du sénateur Joubert qui la remania en faisant construire le château actuel sur un lieu différent de l’ancienne maison noble de Vaugaudry.

Ce lieu, distant d’une centaine de mètres, fut choisi car il bénéficiait pleinement de la belle vue sur la forteresse de Chinon. Il entreprit aussi de réaliser un mur d’enceinte clôturant ainsi les 58 hectares de la propriété.

La culture de la vigne, qui y était pratiquée depuis fort longtemps (cf. Rabelais), s’intensifia à partir de ce moment là. Le chai fut construit à cette époque, comme en attestent une mosaïque et un dessin qui décorent ses murs et portent la date de « 1903 ».

Entre les deux guerres, les changements répétés de propriétaires, la mévente des vins de Loire, l’attrait pour des cultures concurrentes, se conjuguèrent pour réduire notablement le vignoble du Château de Vaugaudry.

En 1949, il fut finalement acquis par le Docteur Bonnet, grand-père de l’actuel exploitant. Depuis 1980, un retour à la vigne fut engagé, permettant au vignoble d’atteindre 15 hectares.

La conduite du vignoble

Cépage rouge : 100% cabernet franc
Cépage blanc : 100% chenin
Densité de plantation : 5 000 pieds à l’hectare
Production annuelle : 600 hectolitres
Sol travaillé soit par enherbement, soit par labours
Lutte raisonnée contre les maladies végétales

La Vinification

La cave, d’une capacité de 1 100 hectolitres, a été dotée d’un équipement moderne en 1989, dans un chai conçu au début du siècle.

La vendange, effectuée mécaniquement et manuellement, selon les parcelles, est égrappée intégralement puis acheminée par un tapis roulant à godets dans chaque cuve.

La conduite de la vinification préserve les acquis de la tradition (pigeage avec remontage du moût pour arroser le chapeau), perfectionnés par les techniques modernes (analyse régulière des moûts) ; avec pour philosophie première de conserver sa typicité (puissance ou finesse) à chaque millésime.

La maîtrise des températures, essentielle pour une bonne extraction des couleurs, des tanins et des arômes, est assurée par ruissellement pour refroidir et par un échangeur tubulaire pour chauffer. De surcroît, la plupart des cuves sont équipées de drapeaux.

La fermentation et la macération durent 8 à 21 jours selon les cuvées et les vendanges.

Après le décuvage, le passage en barriques s’effectue de manière très sélective de sorte que l’apport bois ne soit pas excessif.

Les vins sont ensuite mis en bouteilles et conservés dans des caves de tuffeau.